Les précédentes parties ont montré qu’il existe bien un racisme linguistique au sein des institutions européennes. Certains pourraient penser malgré tout que l’expression reste abusive. Il nous manque en fait un mot qu’il faudrait inventer : le « languisme » ? Par commodités cependant, et aussi parce qu’il a été montré que la définition du mot « racisme » s’applique à la situation actuelle des langues au sein de l’UE, nous continuerons d’utiliser les termes « racisme linguistique ».
Nous savons désormais que cette réalité n’est en rien naturelle et qu’elle est d’abord et avant tout le résultat de décisions politiques prises notamment sous l’effet d’influences néo-libérales, très prégnantes depuis 30 ans. Une inflexion est donc possible et nous ne sommes pas condamnés à subir cette fatalité. C’est plutôt une bonne nouvelle !
Mais alors, que faire ? Que pouvons-nous espérer obtenir à court et moyen terme, de manière raisonnable et sans se bercer d’illusions, car nous savons que le combat sera difficile ? Esquissons quelques débuts de réponses…